(Par le Docteur David Menge, Conseiller Municipal Honoraire d’Ivry-sur-Seine en France)
Je souhaite partager ici mon profond sentiment d’identité et de fierté régionale, dont la combinaison affirme mon appartenance nationale. Dans le contexte de l’agression rwandaise à l’Est du Congo, j’interprète ce titre comme un cri de ralliement pour les habitants du Nord et du Sud Kivu, qui se trouvent au cœur des conflits et des tensions géopolitiques. Ce titre met en lumière la résilience des Congolais en général et de ceux de l’Est en particulier face aux défis auxquels toute la Nation est confrontée.
Le Congolais a droit à la paix, à la sécurité et à la dignité. J’espère que ce message pourra également renforcer la solidarité entre les différentes ethnies congolaises, en rappelant que, malgré les divisions et les souffrances, l’identité nationale doit primer sur les conflits, car ils ne ciblent pas simplement un individu, mais bien toute une Nation.
Depuis 1996, l’Alliance des forces de libération (AFDL), dirigée par Laurent-Désiré Kabila, suivie deux ans plus tard par le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), a été soutenue par Kigali avec pour slogan la libération du Congo : un slogan que nous entendons encore aujourd’hui. Cependant, ces mouvements ont souvent ignoré les intentions malveillantes de leurs parrains rwandais, qui cherchaient à exploiter leur naïveté pour s’approprier une partie des territoires congolais et en tirer profit.
Il est clair que leur démarche collective n’avait rien de libérateur ; ils cherchaient simplement à satisfaire leurs ambitions politiques et leurs intérêts égoïstes. Combien de morts et de destructions faudra-t-il encore pour que les Congolais cessent de légitimer les agressions venant des pays voisins, qui visent à la balkanisation du pays et à l’appropriation de nos richesses ainsi que de nos terres ?
Le message « Fierté congolaise : résilience de l’Est face à l’agression », au-delà de son inspiration identitaire, s’adresse à nos dirigeants pour leur rappeler qu’en temps de guerre, un pays doit s’organiser et bâtir une armée basée sur le patriotisme, une armée forte, disciplinée, bien équipée, qui récompense ses combattants de manière juste avec des contrats dûment signés.
Face à l’urgence, le commandant suprême se doit de revoir le circuit du commandement et les responsabilités dans les zones de défense pour plus d’efficacité de nos forces armées. Ensuite, il est nécessaire de lancer le travail d’identification et d’exfiltration des infiltrés et des traîtres congolais travaillant pour l’ennemi de la Nation.
Le débat actuel sur le financement de l’armée, au sein de l’Union européenne, peut nous aider à reconstruire notre armée afin qu’elle soit capable de protéger toutes nos frontières. Dans ce cadre, l’armée doit faire appel non seulement à l’effort de guerre mais aussi à la science et à la technologie, car il est impossible de mener une guerre uniquement avec des armes achetées à l’étranger.
Nous avons besoin d’un savoir-faire local pour maîtriser la communication militaire. Par ailleurs, il serait judicieux, en cette période de conflit, de responsabiliser les Entités Territoriales Décentralisées (ETD) en finalisant, par d’autres moyens, les élections des maires et bourgmestres. Le Collectif des élus français originaires du Congo Kinshasa (CEFOCK) est bien équipé techniquement et a des propositions à faire à ce sujet.
Dans un contexte où le banditisme urbain alimente l’insécurité dans les agglomérations et où la guerre à l’Est pousse les populations à l’exode, les ETD, bien organisées politiquement, apparaissent comme un pôle de stabilité et un atout majeur dans la gestion des territoires. Il est essentiel que les autorités sortent de l’absurdité bureaucratique et que l’esprit des lois guide leurs actions politiques pour le bien-être de tous.
Enfin, le message « Fierté congolaise : résilience de l’Est face à l’agression » inspire un appel à l’unité, à la solidarité et à la résistance, tout en soulignant l’importance de la reconnaissance des droits des Congolais. En période de guerre, tout le monde s’aligne pour défendre la Nation. Les divergences politiques et d’opinions peuvent nous coûter cher.
Ne nous éparpillons pas dans la diversion, concentrons-nous sur l’essentiel : bouter l’ennemi hors de nos frontières.