Les pourparlers de Doha reprennent, sauf imprévu, aujourd’hui vendredi 8 août dans la capitale qatarie entre la délégation de Kinshasa et celle de Goma. Cette phase devant aboutir à un accord entre les deux parties dimanche 17 août prochain, se veut cruciale. Elle intervient après la signature de la déclaration de principes du 19 juillet dernier.
Les médiateurs de ces discussions souhaitent boucler le plus rapidement possible cette étape du Qatar pour passer à l’exécution. Mais, les tireurs de ficelle de toutes les tendances s’y activent pour tout empêcher.
Pour preuve, l’AFC/M23 s’est illustrée, depuis la signature de Doha, par de nombreuses violations du cessez-le-feu avant de conditionner sa présence à la libération de près de 700 prisonniers. C’est aujourd’hui qu’on va se rendre compte qu’elle veut bloquer le processus ou poursuivre les négociations pour l’instauration de la paix à l’Est congolais. Mais, il est sans ignorer, qu’elle y sera contrainte comme toutes les autres fois.
Déjà avant la signature de la déclaration de principes, l’AFC/M23 a menacé de quitter la salle accusant la médiation de partialité. Mais ce n’est qu’un coup d’épée dans la mare. L’acte de principes de Doha a été signé. Les pourparlers du Qatar sont au-delà de saut-d’humeur des uns et des autres. L’objectif, c’est le retour à une vie normale des Congolais sous occupation.
Entretemps, la communauté internationale fait pression sur de nombreuses violations des droits de l’homme. Le rendez-vous d’aujourd’hui se tient sur fond des massacres commis entre le 9 et le 21 juillet au Nord-Kivu. La Belgique, par le biais de son patron de la diplomatie, s’est dit profondément indigné par le massacre de plus de 300 civils avant de parler des crimes insoutenables. Pour la Belgique, ils ne resteront pas impunis.
A cet effet, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a documenté au moins 319 civils qui ont été tués dans quatre villages du territoire de Rutshuru, dans l’est de la RDC. Parmi les victimes figurent 48 femmes et 19 enfants, pour la plupart des cultivateurs qui se trouvaient dans leurs champs au moment des faits. Il s’agit de l’un des bilans les plus lourds depuis la reprise des hostilités en 2022 dans cette région en proie à de violents conflits armés.
En conclusion, le chef de la diplomatie belge a insisté sur la nécessité du respect strict de la déclaration de principes de Doha et a rappelé l’impératif absolu de protéger les populations civiles.
La Pros.