Dans une démarche résolue et sans précédent, le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a pris des mesures drastiques pour éradiquer la corruption qui gangrène le processus électoral. Lors d’une réunion tenue à la Cité de l’Union Africaine, le Chef de l’Etat a instruit la Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des sceaux, Rose Mutombo, de collaborer étroitement avec le Procureur Général près la Cour de Cassation afin de mettre un terme aux pratiques de monnayage des voix observées chez certains Députés Provinciaux.
La Ministre Mutombo, relayant les préoccupations présidentielles, a affirmé que des instructions fermes ont été données pour que les procureurs généraux surveillent de près et poursuivent toute forme de corruption liée aux élections des sénateurs et gouverneurs. « Il est inadmissible que la voix du peuple soit marchandée comme une vulgaire marchandise, » a-t-elle déclaré, en soulignant l’importance de préserver l’intégrité du vote.
Initialement prévues pour fin mars et début avril, les élections des Sénateurs et des Gouverneurs ont été repoussées de trois semaines, une décision prise par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour assurer un scrutin exempt de toute influence indue. La nouvelle date fixée pour les sénatoriales est le 21 avril, tandis que les Gouverneurs et Vice-Gouverneurs seront élus le 28 avril.
Pour renforcer la lutte contre la corruption, l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) a établi une collaboration avec la CENI et a activé un numéro vert pour recueillir les dénonciations. Cette initiative vise à encourager la transparence et à permettre aux citoyens de signaler tout acte suspect.
Un engagement pour la démocratie
Cette période électorale est cruciale pour la consolidation de la démocratie en RDC. Après les quatre scrutins combinés de décembre dernier, les élections des sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs représentent une nouvelle étape dans l’affirmation de la volonté populaire. Le Président Tshisekedi, en chargeant la justice de veiller à la probité du processus, réaffirme son engagement envers un avenir démocratique où la corruption n’a pas sa place.
La RDC se trouve à un tournant de son histoire politique, et les actions prises pourront définir la trajectoire de sa démocratie pour les années à venir. La fermeté du Président Tshisekedi et la mobilisation des institutions judiciaires sont des signaux forts envoyés à tous les acteurs politiques : la corruption ne sera plus tolérée dans l’arène électorale congolaise.
Célestin Lubo