*Dans son intervention sur les antennes de la Radio Okapi au cours de l’émission ‘’Tribune de presse’’, sur le déroulement de la campagne électorale en cours en RD. Congo, Marcel Ngoyi Ngoyi Kyengi, Editeur-Directeur Général de La Prospérité, depuis bientôt 23 ans, a constaté une certaine timidité déconcertante dans les équipes de campagne. Cette timidité est liée, à son avis, au manque des moyens alors que les jours s’égrènent pour la tenue des élections du 20 décembre 2023.
« Je constate que depuis que cette campagne a commencé, ce sont les candidats présidents qui, eux-mêmes, ont décidé de se jeter dans les marigots. Ce sont eux-mêmes qui se divisent en mille morceaux. On ne sent pas l’apport des équipes de campagne qui ont été publiées et officialisées par leurs Etats-majors. On ne voit pas tous les thuriféraires, ni les oiseaux chanteurs qui devraient, pourtant, battre campagne au nom de leurs candidats à la Présidentielle 2023 », a-t-il déclaré
Et d’ajouter : « et donc ces élections ici, pour avoir le quorum, c’est comme s’il y avait des promesses non tenues. C’est-à-dire que les gens sont allés postuler sans pour autant avoir des moyens devant assurer l’essentiel de leur campagne. C’est la raison pour laquelle l’on observe justement cette timidité dans les différents états-majors ».
Considéré par certains comme stratégies adoptée par d’autres familles politiques afin de laisser s’envoler suffisamment leurs candidats présidents et se faire beaucoup plus de visibilité, le patron du journal La Prospérité explique, par ailleurs, que ces élections de décembre 2023 étant jumelées, devraient, par contre, interpeller les candidats Députés à ménager leur monture afin de battre campagne et pour eux mais aussi, pour leurs candidats présidents.
De plus, il a rappelé que certains candidats pensaient que les élections seraient pour eux, une aubaine pour que quand l’on devrait déverser des sommes servant de mobilisation qu’ils puissent se tirer d’affaire. Mais, il n’a pas exclu l’idée que malgré la timidité constatée au début de la campagne, d’autres candidats aux législatives nationales, provinciales ainsi qu’aux élections municipales peuvent toujours se rattraper dans les prochains jours.
Eu égard au désistement constaté dans certaines officines politiques, cet analyste encourage, en outre, les alliances qui permettront aux électeurs d’opérer un choix sur des grands programmes communs.
« Pour gérer un pays, il faut maîtriser les jeux, les enjeux et les joueurs. Et, dans le cas d’espèce, il s’agit d’une compétition électorale. S’il y a des jeux d’alliances qui se font et se défont, cela permettra à la population de pouvoir décider sur base des grands programmes.
Car, il serait mieux de faire alliance autour d’un candidat unique au lieu d’y aller en ordre dispersé. Dans la même perspective, même le Président sortant peut se réserver la latitude d’approcher certains candidats considérés, outre mesure, comme des petits par ceux qui sont de l’autre côté afin de se renforcer », précise-t-il.
Au sujet du rôle joué par toutes les parties prenantes aux élections, il a démontré que les élections sont un facteur de trois composantes dont la centrale électorale chargée d’organiser les élections, les compétiteurs qu’ils soient présidents de la République, députés nationaux, provinciaux ou conseillers communaux et les observateurs qu’ils soient nationaux ou internationaux. « Ici, je crois que toutes les parties prenantes au processus doivent être en action. Quelles que soient les stratégies qui ont été adoptées, nous pensons également que les assurances présentées par Denis Kadima sont mesurées. Il y a ce qui est fait et ce qui reste à faire. Cela veut dire que le bateau a déjà pris le large, il ne reste qu’à prendre place à bord », a-t-il renchéri.
Avant de conclure : « Le Congo est un pays continent entouré de 9 pays limitrophes, même en dernière minute, si l’on a des moyens, on est capable de couvrir l’ensemble du pays, s’il y a un minimum de volonté politique ».
Doudou Cibambe