«Nous encourageons la CENI à publier les listes électorales, les informations liées au budget et la cartographie électorale dès que possible pour démontrer son engagement envers la transparence et la responsabilisation. » Le 30 août 2023, l’Ambassade des Etats-Unis en RDC a fait une lecture du processus électoral en cours dénotant certaines avancées et exprimant son inquiétude vis-à-vis de certains faits.
Si la CENI semble déterminée à organiser le scrutin électoral dans le respect de son calendrier, ce vœu ne semble pas être partagé par plusieurs «partenaires».
Une communication à bâtons rompus, voilà l’exercice auquel se livrent plusieurs acteurs politiques nationaux comme internationaux durant ce processus électoral. Une vraie chasse à la sorcière semble avoir été ouverte contre la CENI. Tantôt les acteurs politiques, tantôt la communauté internationale, le cocktail semble tout prêt pour empêcher la CENI d’arriver à bon port.
Quelque soit ce que Denis Kadima et son équipe feront, tout porte à croire qu’une bonne partie de ses détracteurs désapprouveront un aspect.
Dans un contexte électoral à peine lancé, l’on crie déjà à la fraude, au clientélisme et même à une prétendue prise en otage du peuple congolais.
Si les Etats-Unis devraient se garder d’émettre une opinion aussi directe concernant le processus électoral d’un pays indépendant, ils ne se sont pas gênés, en bons donneurs de leçon de donner leur avis.
Pourtant, dans leur communiqué jonché d’un jeu de la carotte et du bâton, ils démontrent que malgré les efforts consentis par le Gouvernement congolais, il demeure beaucoup de zones d’ombres, d’incertitudes qu’il faudrait corriger pour des élections «transparentes». Pas fameux pour un Etat dont les résultats d’un des scrutins auraient été trafiqués par un autre.
Pourtant, dans ce communiqué de plusieurs idées disparates, les Etats-Unis accusent clairement la CENI de ne pas être transparente envers toutes les parties prenantes, avec comme conséquence la méfiance du peuple congolais.
Quel en est l’objectif ? Nul ne sait !
Ce pays au centre de l’Afrique, gâchette dudit continent ne cesse de faire preuve de plusieurs convoitises mais également de plusieurs ingérences politiques extérieures mais jamais dans le sens d’aide pour la fin de la guerre à l’Est.
Comme une veuve noire, la RDC semble avoir un destin tout tracé à moins que ses fils et filles prennent conscience et délient les chaînes qui les emprisonnent depuis plusieurs décennies.
Si dans la même région, un peu plus à l’est se trouve un Etat minuscule dirigé par un dictateur aux commandes depuis plusieurs années ne semble pas intéresser la communauté internationale, le dessein du Congo qui essaie tant bien que mal de stabiliser sa démocratie semble porter un grand intérêt à leurs yeux.
Pourtant, le peuple congolais se contente de regarder d’un air rêveur son histoire être écrite par d’autres Etats. S’il est clair que la tenue de ce scrutin n’arrange pas les plans de plusieurs, quoi de plus normal que d’attendre avec grand impatience leur tenue pour espérer voir enfin une histoire du Congo écrite par les Congolais à l’encre du sang des martyrs de l’indépendance…
La Pros.