Les parlementaires vont renouer, dès ce samedi 15 mars avec le Palais du Peuple, pour la session ordinaire du mois de mars. La tension reste perceptible dans les deux chambres du Parlement. En toile de fond : des récriminations au sein des sociétaires de l’Union sacrée à la l’issue de dernières désignations. Le Présidium de cette organisation de la Majorité présidentielle passe désormais de 6 à 40 leaders après que la plus Haute autorité ait clairement réalisé ses derniers réglages.
Les heureux promus ont sablé le champagne tandis que certains qui ont cru mouiller le maillot au quotidien pour soutenir le Chef de l’Etat, grincent les dents. Des appels se multiplient pour que tout le monde rentre dans ses droits. En cette nouvelle session de mars, beaucoup de parlementaires ne vont pas se regarder droit dans les yeux. Car, nombreux attendaient de faire partie de 40 leaders, alors qu’il en a été, en définitive, décidé autrement.
Avant ce samedi, les états-majors politiques de la Majorité présidentielle vont multiplier de conciliabules, le temps de ruminer leur colère. Le fait d’avoir congratulé quelques leaders du présidium dans leurs efforts de mobilisation de la jeunesse à adhérer aux FARDC, prouve que Tshisekedi suit à la loupe tout ce que fait son entourage.
Il y a également l’enjeu autour de la formation d’un nouveau Gouvernement qui se veut imminent. Personne, désormais, ne dort sur ses lauriers. Chacun cherche à marquer les esprits à sa manière.
Entretemps, le spectre de la réduction de train de vie des institutions et de leurs animateurs plane toujours. Les parlementaires sont tenus de concéder une partie de leurs émoluments dans le cadre de l’effort de guerre. Une situation que certains digèrent mal alors qu’ils attendaient des prérogatives liées à leurs fonctions.
Déjà, la question de la mobilité des parlementaires est remise en cause. La population attend voir que les animateurs des institutions soient les premiers à se mortifier pour la République. Tout le monde a les yeux rivés sur les émoluments des parlementaires et les salaires des membres du Gouvernement et de leurs cabinets ainsi que la présidence de la République au profit de la solde des militaires et policiers.
En outre, c’est la première session parlementaire dont les élus de Goma et de Bukavu ainsi que d’autres entités du Nord et Sud-Kivu se retrouvent amputés de leurs bases électorales parce qu’occupées par les forces d’agression.
Entretemps, l’ombre de guéguerre entre acteurs politiques hante toujours le Palais du Peuple. Entre les membres du Bureau de la Chambre basse du Parlement, c’est le » je t’aime, moi non plus « . Pourtant, tous les membres de ce bureau ont plusieurs fois réaffirmé leur loyauté au Chef de l’Etat. De qui alors se moque-t-on ?
La Pros.