Les femmes membres des Organisations de Défense des Droits des Femmes (ODDF) de la province de l’Equateur, après avoir suivi une formation intensive de sur le plaidoyer et le leadership du 13 au 18 juin 2024 dans la ville de Mbandaka, ont lancé un appel solennel au Gouverneur de la province ainsi qu’au Président de l’Assemblée provinciale de ladite province.
Dans une déclaration signée et lue le 18 juin dernier par les femmes membres des ODDF de la ville de Mbandaka, elles ont invité ces autorités à veiller strictement à l’application de l’article 14 de la Constitution, qui prône la parité et l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes, en nommant au moins 30% de femmes dans le prochain gouvernement provincial.
Une Sous-représentation Persistante et Inacceptable
Les femmes des ODDF ont déploré avec regret la sous-représentation continue des femmes au sein du gouvernement provincial de l’Équateur. Elles constatent que cette situation constitue une violation flagrante des instruments juridiques internationaux ratifiés par la République Démocratique du Congo (RDC), ainsi que des lois nationales en vigueur. Depuis 2018 jusqu’à 2023, chaque composition du gouvernement provincial n’a inclus qu’une seule femme ministre sur un total de 10 à 15 membres, ce qui est loin de respecter les exigences constitutionnelles de parité.
Un Exemple National Inspirant
Les femmes membres des ODDF se sont référées l’exemple du Président de la République, champion de la masculinité positive, qui a désigné une femme à la tête du gouvernement national. Cette dernière a, à son tour, formé un gouvernement comprenant près de 17 femmes sur 54 ministres. Ce geste témoigne du respect de l’article 14 de la Constitution et doit inspirer les autorités provinciales à suivre cette voie.
Un Appel aux Autorités Provinciales
Enfin, les femmes membres des ODDF ont lancé un appel urgent au Président de l’Assemblée provinciale, à son bureau et à ses collègues, afin qu’ils tiennent compte de la parité lors de la proposition des listes des membres du gouvernement provincial. Elles insistent pour que leur quota soit respecté, en conformité avec les obligations constitutionnelles et les engagements internationaux de la RDC.
Cette déclaration conjointe des femmes de l’Équateur marque un moment crucial dans la lutte pour les droits des femmes dans la province. Elles réaffirment leur détermination à voir l’article 14 de la Constitution pleinement appliqué et appellent à une action immédiate et concrète pour garantir la parité et l’égalité des genres au sein des instances dirigeantes de leur province.
La Pros.