Le scenario électoral vécu en 2018 risque de se répéter en 2023 pour le scrutin présidentiel en RDC. L’opinion se rappellera qu’avant le scrutin de 2018, l’opposition était encadrée par l’Occident pour aligner une candidature commune. A l’époque, la médiation quant à ce avait été réalisée par la fondation Kofi Annan qui était la couverture du parterre des acteurs occidentaux qui œuvraient à la substitution de Joseph Kabila par une marionnette de lignée pure. Pour ce faire, les candidats présidents de la République Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe, Martin Fayulu, Freddy Matungulu, Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi avaient été réunis à l’hôtel Warwick à Genève du 9 au 11 novembre 2018 et, au terme ‘’des tractations’’, la plateforme Lamuka, pourvue d’une charte, avait été créée. L’on rappelle que mécontents de n’avoir pas été choisis comme candidat unique de l’opposition par les chaperons occidentaux, Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi s’étaient retranchés à Nairobi pour créer la plateforme CACH. L’accord à cette occasion stipulait, dans l’une de ses clauses, que Vital Kamerhe soutienne la candidature de Félix Tshisekedi. L’histoire a retenu que du ticket gagnant, ainsi que l’appelait stratégiquement V. Kamerhe, est issu l’actuel président de la RDC, Félix Tshisekedi, qui est actuellement candidat à sa propre succession. Tous les efforts pour désigner un candidat unique de l’opposition visaient, à l’analyse des adoubeurs, notamment, à donner plus de chance à l’unique candidat de l’opposition à damner le pion au dauphin de Joseph Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary. Voilà qu’aujourd’hui, tandis que l’on est à moins de deux semaines du go de la campagne électorale, l’on apprend qu’à l’initiative d’une ONG du pays arc-en-ciel appelée ‘’In Transformation Initiative (ITI)’’, 5 candidats triés du lot de candidats à l’élection présidentielle vont se rendre la semaine prochaine à Johannesburg en Afrique du Sud. D’après nos sources, dans un premier temps, ce sont les délégués ou experts de ces candidats, Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege, Matata Ponyo et Delly Sesanga qui vont s’y rendre, ensuite ce sera le tour de candidats eux-mêmes. C’est au terme de cette démarche que le candidat consensuel de l’opposition à Félix Tshisekedi sera connu. Cette démarche de l’ONG sud-africaine intrigue et suscite des interrogations. Est-ce à dire que le candidat Félix Tshisekedi n’est plus en lune de miel avec les Occidentaux qui, c’est un secret de polichinelle, est derrière cette ONG sud-africaine ? Doit-on conclure que les 5 candidats conviés ou retenus sont pris en charge par les Occidentaux et qu’en cas de victoire de celui qui sera choisi au scrutin présidentiel, en vertu des principes de la géopolitique, il agira comme une marionnette pour les Occidentaux ? Que se serait-il passé pour que les Occidentaux misent sur l’un des cinq convoqués en Afrique du Sud, plutôt que d’être derrière Félix Tshisekedi qui, depuis avril 2019, est en partenariat privilégié avec les USA. De toute évidence, en vertu des principes de la géopolitique et tenant compte de la nécessité d’avoir, à la tête de la RDC, une personnalité qui sera plus redevable au peuple qu’aux Occidentaux, l’oiseau rare qui sera choisi et même dans une large mesure les cinq sont déjà, c’est un euphémisme, à regarder avec d’autres yeux. L’on semble maintenant, par ailleurs, mieux comprendre pourquoi Félix Tshisekedi le jour du dépôt de sa candidature, le samedi 7 octobre dernier, s’est attaqué au candidat de l’Occident, avertissant le peuple à ne pas le voter. Des zones d’ombre planent sur la situation post-électorale vu que l’Occident voudra imposer son choix et que le président sortant voudra s’adjuger un second mandat.
La Pros.