Face à la crise persistante à l’Est du pays, Jean-Marie Ntantu Mey, figure emblématique de la société civile, lance un appel pressant à tous les Congolais pour une mobilisation nationale.
Dans un contexte où la paix est menacée, Ntantu Mey, doyen de la société civile et témoin de nombreux dialogues historiques, exhorte les intellectuels et leaders du pays à se réunir pour trouver des solutions concrètes afin de sauver la nation. Il souligne l’importance d’une implication totale de tous les secteurs pour contrer la situation alarmante à l’Est, où la RDC fait face à des forces qualifiées de “chevaux de Troie”, une métaphore pour désigner des influences extérieures nuisibles.
Ntantu Mey rappelle les résolutions de la Conférence nationale souveraine (CNS), affirmant que le pouvoir en RDC ne devrait jamais être acquis par la force. Il critique l’Occident pour son soutien contradictoire à des groupes armés, malgré les accords passés. Il dénonce également le soutien continu de l’Occident au Rwanda, malgré les tensions régionales exacerbées par le conflit avec le M23.
L’urgence, selon Ntantu Mey, est que les penseurs de la République s’engagent dans la gestion du pays, au-delà des postes politiques, en tant que groupes de pression apportant des idées novatrices pour le bien-être de la RDC. Il insiste sur le fait que la RDC appartient à tous ses citoyens et non seulement à ses dirigeants politiques.
Concernant la MONUSCO, Ntantu Mey s’oppose à un retrait précipité des Casques bleus, arguant que les forces congolaises ne sont pas encore prêtes à prendre le relais. Il préconise un retrait progressif, permettant à l’armée congolaise de se renforcer et de rendre la présence de la MONUSCO superflue.
Cet appel à l’action vise à galvaniser les Congolais pour défendre leur pays contre les menaces internes et externes, et à encourager un dialogue constructif pour la paix et la stabilité de la région.
Célestin Lubo