C’est un cap franchi avec audace pour la promotion de l’entrepreneuriat. C’est un pari osé pour la création des millionnaires congolais. C’est un tournant décisif qui marque l’autonomisation des jeunes. Si, hier, ce n’était qu’une simple intention ou une promesse vide, aujourd’hui, par contre, c’est chose vraie. Depuis jeudi dernier, en effet, le Programme VIJANA est, effectivement, entré dans sa phase d’exécution proprement dite après son lancement intervenu à Kinshasa.
Fruit du partenariat entre le Fonds de Promotion de l’Industrie et le Fonds de Garantie pour l’Entrepreneuriat au Congo, ce programme innovant est destiné, en effet, à accorder des crédits allant jusqu’à 50.000 dollars américains aux jeunes entrepreneurs congolais et artisans promoteurs des projets industriels en vue de leur offrir la possibilité de s’affirmer dans le monde de l’emploi en RDC, contribuant ainsi à la réduction du chômage et ses corollaires. Selon des experts, c’est une avancée alignée à l’actif du mandat actuel du Chef de l’Etat. Car, avant cette mesure, les jeunes ne pouvaient bénéficier des montants dépassant 15.000 dollars.
Une lueur d’espoir en RDC
Pour apporter des solutions aux jeunes entrepreneurs, le FPI et le Fonds de Garantie de l’Entrepreneuriat au Congo (FOGEC) ont signé, jeudi 8 mai 2025, au cabinet du Ministre de l’Industrie, un avenant au protocole d’accord conclu en 2024 entre les deux institutions. Ce protocole d’accord permet aux jeunes entrepreneurs d’obtenir des crédits auprès du FPI avec les garanties du FOGEC. Le partenariat entre les deux parties a donné naissance au produit « VIJANA » qui signifie jeune en swahili.
La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de tutelle Louis Watum Kabamba, du secrétaire général à l’Industrie et de plusieurs mandataires publics. L’avenant porte sur l’allègement des critères d’accès aux financements du FPI. Le taux d’intérêt pour les jeunes de 18 à 35 ans est sensiblement revu à la baisse. Il passe de 6 à 4 %, alors que dans les banques commerciales ce taux est prohibitif pour cette catégorie d’opérateurs économiques.
Le FPI examinera minutieusement des projets à financer pour faciliter l’entrepreneuriat des jeunes. Étant donné qu’ils n’ont pas de garanties pour accéder aux financements du FPI, le FOGEC qui dispose des moyens, les aidera désormais à obtenir des crédits pour leurs activités.
Le FOGEC donnera toutes les assurances au FPI que l’argent décaissé servira à financer des unités de transformation et sera remboursé conformément au taux d’intérêt fixé et aux échéances convenues. Le FOGEC assume ainsi la lourde responsabilité de présenter des garanties suffisantes au FPI au profit des jeunes ayant des projets sérieux.
Les deux établissements publics ont décidé de travailler en synergie dans la transparence et la rigueur pour la prospérité économique de la RDC. Une cinquantaine de projets a déjà été soumise au FOGEC. Un appel aux projets industriels des jeunes est aussi lancé sur toute l’étendue du pays.
Il convient de signaler que le ministre de l’Industrie Louis Watum a réuni pour la circonstance, toutes les entreprises et les services de son ressort pour faire un état des lieux et une évaluation de toutes leurs activités. Il a insisté sur le respect du chronogramme des réalisations et l’obligation des résultats. » Tout devra être conforme aux instructions données aux ministres par le chef de l’État Félix Tshisekedi lors du dernier conseil du gouvernement. Le président a mis un accent particulier sur l’efficacité de l’action gouvernementale et l’obligation des résultats », a martelé le ministre.
La Pros.