Alors que le ciel s’éclaircit à l’Assemblé nationale, la brume couve maintenant le Sénat. Les opérations d’identification et d’enregistrement de la nouvelle législature, préalablement prévues aujourd’hui 10 à dimanche 12 mai prochain, a été reporté sine die. Et pour cause : des contraintes d’ordre budgétaire.
Entretemps, le 15 juin doit intervenir la clôture de cette session ordinaire de mars alors que les institutions issues des élections du 20 décembre dernier, peinent à s’installer. L’Assemblée nationale sans bureau définitif empêche, de facto, la mise en place du gouvernement central.
Le Sénat doit commencer, pour sa part, par mettre en place son bureau d’âge qui va procéder à la validation des mandats des élus, à l’élaboration du Règlement d’ordre intérieur et en dernier lieu, à la mise en place du Bureau définitif. La plénière du Sénat majoritairement acquise au Chef de l’Etat, est appelée à désigner son président. Dans les couloirs de l’Union sacrée, on chuchote le nom de Sama Lukonde. Mais, la présence du secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya, à cette Chambre des sages fait quand même titiller.
Entretemps, le speaker du Bureau provisoire de l’Assemblée nationale a, après moult pressions, dévoilé le calendrier réaménagé de l’élection du Bureau définitif. C’est le 18 mai prochain à partir de 11 heures. Selon le calendrier dont la publication est intervenue tard dans la soirée du mercredi dernier, les députés vont se choisir le successeur de Christophe Mboso. Officiellement, Vital Kamerhe est désigné pour porter l’étendard de l’Union sacrée.
Mais, on en saura un peu plus, vendredi 10 mai et lundi 13 mai prochain, dès 9 heures lors du dépôt des candidatures. Les indépendants peuvent, à tout moment surprendre. Nul n’est besoin de rappeler que le doyen Mboso ne va lâcher le maillet de commandement de gaîté de cœur, il doit disposer d’autres tours dans ses manches.
Par ailleurs, l’élu de la Tshopo à la base de cette initiative de 48 heures accordées à Christophe Mboso au risque d’entamer la procédure de sa destitution, ne veut pas lâcher prise. Tout en prenant acte du calendrier des élections des membres du Bureau définitif, il reste tout de même prudent craignant un éventuel rebondissement du tombeur de Jeanine Mabunda.
Comme cela ne suffisait pas, c’est hier jeudi 9 mai que le Centre de recherche en finances publiques et développement local (Crefdl) a choisi de crucifier Mboso dans un rapport intitulé « le Biface du Parlement : un contrôleur à contrôler». Ce rapport met en relief plusieurs manœuvres financières au niveau de l’Assemblée nationale. Décidément le malheur ne vient jamais seul !
La Pros.