La ministre d’Etat, en charge de l’Education Nationale et Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu, séjourne depuis samedi 31 août dernier à Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï. Et pour cause : le lancement de la rentrée scolaire 2024-2025, aujourd’hui lundi 2 septembre. La tradition a été respectée par le gouvernement Suminwa qui sera jugé le 12 septembre prochain sur sa gouvernance au terme de 100 jours.
Cependant, contre toute attente, la Synergie des syndicats des enseignants du Congo (SYECO) a décidé de boycotter cette rentrée pour ainsi protester contre la modicité chronique de leur salaire depuis plusieurs décennies. Ce regroupement syndical des enseignants souligne que ses membres ne vont pas reprendre la craie tant que leurs revendications ne seront pas prises en compte.
A cet effet, le Syeco a exigé, entre autres, l’octroi d’un salaire minimum de 500 dollars, soit 1 500 000 Francs congolais, la mécanisation de Nouvelles unités (NU) et des Non payés (NP), ainsi que le paiement de plus de 17 mois de la prime d’encadrement des agents de services centraux.
Cette annonce de boycott survient après le compromis mi-figue mi-raisin entre le gouvernement et l’intersyndicale sur la rentrée des classes d’aujourd’hui. Le gouvernement Suminwa, près de 3 mois après son investiture, bénéficient de la part de cette corporation d’enseignants, de la clause de bonne foi. Quoi que partiellement satisfaits lors de ces pourparlers de Bibwa, les enseignants membres de cette corporation ont estimé qu’il y a un signe d’espoir d’amélioration de leurs conditions de travail.
Rien ne permet, cependant, de justifier cette attitude radicaliste du Syeco après plusieurs semaines des négociations allant du 10 au 24 août dernier. Le gouvernement a été représenté, pour ce, par plusieurs figures clés, en l’occurrence, le Vice-premier ministre en charge de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, les ministres Raïssa Malu de l’Éducation nationale, Doudou Fwamba des Finances, Aimé Bondji du Budget…
Par ailleurs, l’épidémie Mpox touche une bonne partie du territoire national. La ministre de l’Education nationale a tenu à rassurer les parents et les enseignants des mesures prises pour protéger les élèves en réaffirmant l’étroite collaboration entre l’Education nationale et la Santé pour s’assurer que les conditions soient assurées pour les élèves de l’ensemble des établissements sur le territoire national.
C’est le lieu de confirmer cette dualité entre les deux mouvements syndicaux avec comme conséquence aujourd’hui la rentrée partielle des classes pour élèves. Les uns vont suivre l’appel au boycott tandis que les autres vont répondre à l’appel de la reprise des cours. Mais malgré les premiers ratés de la première journée, les choses finiront par se normaliser.
La Pros.