Kinshasa a dépêché, ce dimanche 3 septembre 2023, une forte délégation composée de membres du gouvernement et de hauts placés de l’armée sur place à Goma. Objectif, s’enquérir de la situation afin d’établir toute la lumière sur l’incident survenu le 30 août dernier, à la base de plusieurs morts et blessés. Dans la délégation, font partie, le Vice-premier ministre, ministre de la défense nationale, Jean-Pierre Bemba, son collègue de l’intérieur, Peter Kazadi et le ministre des droits humains, Fabrice Pwela, ainsi que l’auditeur général des Forces armées de la RDC.
Sur place, à son arrivée, la délégation s’est rendue sur le site de la secte mystico-religieuse wazalendo, au quartier Katoyi, commune de Karisimbi. Les trois membres du gouvernement ont ensemble fait le constat sur les évènements qui se sont passés et ce, avant les auditions des témoins autour de cette question. Peu avant, le gouvernement avait fourni un bilan faisant état de 43 personnes morts et 150 autres blessées. Il ya aussi des dégâts matériels dont des maisons incendiées.
Après ce carnage, des messages de condamnation et de demande d’enquêtes sérieuses et indépendantes fusent de partout. Après les Etats-Unis et la Belgique, l’Union européenne a manifesté, elle aussi, son mécontentement vis-à-vis de l’acte commis par les forces armées de la République. D’ailleurs, Didier Reynders, commissaire européen à la justice est attendu sur le sol congolais dans les prochains jours. Il y a de quoi se demander si le motif de son arrivée en RDC cadre aussi avec ce qui s’est passé le 30 août récent à Goma.
Le président de la République, Félix Tshisekedi, a, aussitôt appris la nouvelle, condamné avec fermeté cet acte tout en exigeant des enquêtes afin que les responsabilités soient établies. Dans l’entretemps, le gouvernement s’active déjà dans la recherche des solutions et de la lumière. C’est ce qui justifie d’ailleurs la présence de la commission interministérielle à Goma, conduite par le VPM de la défense.
Par ailleurs, dans une mise au point publiée récemment, le Vice-premier ministre de l’intérieur a demandé aux familles ayant constaté la disparition d’un des leurs après lesdits incidents, de passer dans les différents centres hospitaliers qui ont accueilli les victimes blessées ou mortes aux fins de les identifier et de prendre contact avec la Commission qui siège au Gouvernorat de la province du Nord-Kivu.
Fidel Songo