Trois décennies d’instabilité subséquentes aux agressions massives des pays voisins contre l’Est de la République Démocratique du Congo. La dernière agression du Rwanda semble sonner le glas de cette mésaventure en terre congolaise. Les négociations initiées par l’Emir du Qatar redonne espoir, contrairement à toutes les tentatives antérieures.
En effet, après les préliminaires, les parties en présence à savoir, la délégation du Gouvernement de Kinshasa et celle de l’AFC/M23, se sont donné rendez-vous, mercredi 9 avril prochain à Doha. Pendant ce temps, les deux camps retournent dans leurs états-majors respectifs pour mieux affûter leurs armes pour cette deuxième phase.
Un tournant décisif dans la résolution de crise sécuritaire à l’Est. La dynamique du Qatar semble partie de bases inédites évitant de s’inscrire dans les sentiers battus par Nairobi ou Luanda ou encore, Dar es-salam avec son format EAC-SADC. Le Pacte social pour la paix des prélats catholiques et protestants a également subi un choc.
En réalité, l’opinion nationale et internationale a fini par se lasser après une longue attente. Visiblement, les chefs religieux demeurent toujours à l’étape des consultations, en attendant l’élaboration du rapport final. Doha tombe comme un couperet recadrant les différentes initiatives de paix.
L’opposition qui avait foi au Pacte des catholiques et des protestants, est sur le point de se raviser pour ne pas se retrouver hors-jeu. Les consultations en cours lancées par le Chef de l’Etat deviennent un réel appât. Rien, cependant, ne permet d’indiquer que les consultations pour la mise en place d’un Gouvernement d’Union nationale ne sont pas suspendues aux conclusions du Qatar.
Doha reste focalisé par les deux protagonistes sans, jusque-là, possibilité d’agrandir ce cercle des négociations. Tout le monde est mis de côté au regard du principe de discrétion qui caractérise ces travaux.
En attendant, les Etats-Unis d’Amérique marquent leur présence sur le terrain, en dépêchant un émissaire à Kinshasa dès ce jeudi à Kinshasa qui devra se rendre également à Kigali, à Kampala et à Nairobi. L’émissaire de Trump qui sera accompagné du sous-secrétaire aux affaires économiques, a mission de favoriser une coopération régionale plus forte pour apporter des solutions aux défis sécuritaires persistants dans l’Est de la RDC.
Les Etats-Unis viennent ainsi à soutenir les initiatives locales et internationales pour y instaurer la paix. Ces efforts conjugués, sans doute, permettent d’espérer la fin des hostilités en RDC.
La Pros.