Après la Cour de Justice de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et la Cour pénale internationale (CPI) sur les violences d’agression à l’Est, la RDC a, désormais, porté l’affaire devant la Cour africaine des Droits de l’Homme et des peuples (CADHP) contre le Rwanda
Le Vice-Ministre de la Justice, Samuel Mbemba Kabuya, a annoncé, dimanche 1er décembre dernier dans une correspondance officielle, la saisine de la Cour africaine des Droits de l’Homme et des peuples CADHP. Il précise, à cet effet, qu’une audience publique est prévue mercredi 12 février de l’année prochaine à Arusha, en Tanzanie.
‘’Le Greffe informe par la présente les parties que la Cour tiendra une audience publique sur la compétence et recevabilité de la requête susmentionnée, à son siège à Arusha, République Unie de Tanzanie, le 12 février 2025 à partir de 10h00 (heure d’Arusha),’’ lit-on dans une correspondance publiée à CADHP.
Une nouvelle qui intervient après quatre mois après que le Vice-Ministre a plaidé à la CADHP, pour que cette Cour prenne en considération les doléances des Congolais.
Il a relevé, à cet effet, l’efficacité de cette instance dans sa qualité de traitement des violations des droits humains pour retenir contre le Rwanda tous ce qui se passe au Nord-Kivu afin de mériter la confiance des Etats africains.
Le Président de la RDC, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, ensemble avec le Gouvernement congolais exploitent tous les moyens juridiques à leur disposition pour réclamer justice face aux exactions commises sur le territoire congolais. C’est ainsi que, le Chef de l’Etat a désigné un membre du Gouvernement pour se charger de ce front judiciaire international.
En outre, il s’agit d’un procès qui s’inscrit dans un contexte de tensions diplomatiques entre la RDC et le Rwanda. La République Démocratique du Congo affirme que Kigali soutient les groupes armés qui menacent la partie Est de la RDC, entre autres le M23, responsable de plusieurs exactions contre les populations civiles.
Marlène Ngalula