Dans un élan de défi, Noël Tshiani, le vaillant économiste et prétendant à la magistrature suprême, lance un assaut verbal contre les géants bancaires et la Banque Centrale du Congo, accusés de complaisance dans la jungle financière congolaise.
L’économie congolaise, déjà en proie à des défis colossaux, se voit infliger un coup de massue par les frais bancaires astronomiques pratiqués par les banques étrangères. Tshiani, armé de chiffres et de faits, dénonce une situation ubuesque : pour un simple virement entre deux comptes d’une même banque mais dans des villes différentes, les clients se voient prélever 0,25% du montant, avec un plancher de 50 USD.
Imaginez donc : pour un transfert d’1 million USD, la facture s’élève à 2.500 USD; pour 10 millions USD, elle explose à 25.000 USD. Des sommes qui, dans le contexte économique congolais, sont loin d’être anodines.
Tshiani, indigné, dépeint un tableau où les citoyens congolais, pris au piège de l’ignorance et du manque d’alternatives, sont les victimes d’un système bancaire étranger vorace et d’une autorité monétaire aux abonnés absents.
Son appel est un véritable tocsin : l’assemblée nationale et la Banque Centrale doivent impérativement encadrer les tarifs des services financiers pour mettre fin à ce qu’il qualifie de pillage. “Il faut que ça change car trop, c’est trop,” martèle-t-il, avant de clore son intervention par un vibrant appel patriotique : “La patrie ou la mort !”
Célestin Lubo