Cher frère et collègue professeur Patience Kabamba,
Comme depuis que je vous ai découvert au travers l’immense journal de mon cher CAMARADE Marcel Directeur-Editeur de La Prospérité, je n’ai cessé de vous lire à chaque fois que vous postez votre mot du week-end. L’une des particularités d’un intellectuel, c’est aussi de lire les autres, d’en tirer les conséquences et leçons pour augmenter ou corriger ses propres certitudes.
Vous avez, comme moi-même, vécu longtemps à l’étranger et plus particulièrement aux USA où, selon ce que j’ai lu sur votre propre témoignage et confidence, et beaucoup souffert des plusieurs maux récurrents qui affectent des hommes congolais dans la diaspora. Cet éloignement géographique, exactement comme ce le fût pour moi-même, altère la qualité de certaines de vos pertinentes analyses sur le vécu congolais en général et professoral académique en particulier.
Premièrement dans un des vos propres mots de week-end, vous montriez pourquoi et comment l’homme congolais, même s’il le voulait, était tout simplement incapable de mener une révolution conduisant au changement de sa situation ; si tel était le cas comment pensez-vous que ne prospère pas le capitalisme, l’impérialisme intérieur et extérieur ?
Secondement quand vous parlez de la situation des professeurs congolais, dans lesquels vous vous rangez, il me semble que vous vous croyez toujours aux USA, car des quels professeurs d’Universités parlez-vous, de ceux qui acceptent l’inacceptable, à l’instar des promesses non tenues et qui malgré tout vont enseigner, interroger sans se soucier de leurs droits en se soumettant-, les queues entre les pattes devant des Comités corrompus et dictatoriaux car illégitimement politisés-, aux devoirs imposés et dictés par un pouvoir insouciant et totalement irresponsable ?
Arrêtez de parler aux gens ici en RDC des professeurs d’Universités parce que c’est depuis très longtemps que ceux-ci ont perdu tout crédit, tout respect dans l’opinion publique. Dans ces conditions, comment croyez-vous que le capitalisme, l’impérialisme intérieur et extérieur ne puissent pas prospérer ? JE VOUS INFORME QU’EN TANT QU’EN MA QUALITÉ DE MEMBRE DU PARTI SOCIALISTE BELGE ET DONC MEMBRE DE L’INTERNATIONAL SOCIALISTE EUROPÉEN, J’AI RENCONTRÉ ET CONNU À TITRE PERSONNEL ET INDIVIDUEL JEAN-LUC MELANCHON. Son discours ne peut ni être approprié, ni compris par les congolais parce que c’est au-delà de la culture faite des chants, des danses, des divertissements donc, des congolais.
C’EST VOUS-MÊMES QUI L’AVEZ DIT ET ÉCRIT NOIR SUR BLANC : UN PEUPLE ATTEINT PAR L’AMORPHIE VOIRE L’INERTIE. Le camarade MELANCHON a prêché dans le désert. Malheureusement. Dès mon arrivée à Paris, je ne raterai pas l’occasion de lui dire qu’il s’était trompé d’auditorium.
Pour clore, je vous rappelle que chez Karl Marx la lutte est d’une importance cruciale, puisque c’est le moteur de l’histoire et de toute société. La seule vérité est celle du terrain. Seules les armes libèrent. Les écrits préparent les conditions de cette lutte pour la libération de toute oppression d’où qu’elle vienne.
Vivez au Congo-Kinshasa, quittez définitivement les USA et vivez avec les congolais parmi les congolais cher professeur légitime, car vous vous accomplissez dans vos écrits et par eux.
Bon dimanche à vous.
Pr OSONGO-LUKADI A-D
Habilité de Philosophie (Post-Docteur)
Membre de l’Association des Philosophes Américains (APA)