Les travaux de curage et autres assainissements de la ville de Kinshasa deviennent un perpétuel recommencement. La pluie qui a accompagné la soirée d’hier jeudi a, une fois encore, empêché les kinois de regagner leur domicile en toute quiétude. Au menu, des embouteillages sur les différentes artères routières.
Il faille, cependant, répondre aux défis des embouteillages sur certains tronçons routiers même si cette situation n’est pas identique à celle que les Kinois ont vécue les années antérieures. Pour cette fois, il y a lieu d’espérer que si les routes secondaires viennent à s’achever, la situation pourra s’améliorer. Mais avant cette pluie fine, un coup de vent qui a soufflé a emporté des haies en tôle servant de protection de certains chantiers de construction.
La discipline routière auprès de conducteurs reste un casse-tête s’il faut ajouter à cela les motos. Les véhicules et autres engins s’autorégulent la circulation en l’absence des agents de l’ordre. Dans tous les carrefours, impossible de rappeler le code de la route. Un problème d’homme pour permettre une circulation aisée à travers la capitale.
Il est vrai que la nouvelle administration dans la ville-province de Kinshasa dans son effort de réhabiliter des voies secondaires se trouve butée à l’occupation de vendeurs à la sauvette. Des caniveaux à peine curés sont déjà pleins pour la plupart. Comme avant, la population riveraine les transforme en poubelles.
Les efforts d’entretenir ces ouvrages ne sont pas relayés par les bourgmestres qui gèrent au quotidien ces populations. Evidemment, non-élus, ils se considèrent comme seuls maitres à bord ignorant tout devoir de redevabilité. Ainsi, l’Hôtel de ville qui transmet des ordres pour continuer à protéger des ouvrages réhabilités, ne sait pas à quel Saint se vouer.
En attendant, la météo annonce de nouvelles pluies plus importantes dans les jours qui viennent sur la capitale. Si rien n’est fait, on risque de déplorer les catastrophes qui ont endeuillé de nombreuses familles. Certains ménages sont carrément retournés dans les sites qu’on leur avait interdits au regard de leur dangerosité.
Malheureusement, avec la complicité d’une certaine hiérarchie, on les laisse faire. Gouverner étant aussi prévoir, l’autorité sera tenue pour responsable en cas de problème. Pour preuve, les populations des quartiers Ndanu ou Makelele sont revenues comme si de rien n’était.
Comme si les démolitions dans les emprises interdites par l’autorité se sont brusquement arrêtées alors que nombreux d’éntr’eux étaient déjà sous préavis. Kinshasa a besoin de tous les bras pour relever les défis de la crasse.
La Pros.